Haïti insécurité :Du sang neuf à Mirebalais le commissaire Mathias Jean David remplace Jean Claude Bazile.

Quelques heures après l’attaque des groupes armés contre la commune de Mirebalais, le haut commandement de la Police nationale (PNH) a pris plusieurs mesures, notamment l’envoi de renforts et le remplacement du chef de la Police de Mirebalais.
Selon des informations recueillies depuis la ville de Mirebalais, Jean Claude Bazile est un complice de ce qui c’était produit causant la mort de plusieurs citoyens notamment deux religieuses, des maisons passées sous le feu des terroristes.

Le commissaire principal Mathias Jean David revient ainsi dans la cité de Benoît Batraville, où il a déjà occupé ce poste par le passé.
Il succède au commissaire principal Jean Claude Bazile, vivement critiqué pour sa gestion des événements face à l’attaque armée du lundi 31 mars 2025.
L’information a été confirmée par le porte-parole adjoint de la PNH, Lionel Lazarre.
Selon des sources disponibles, les assaillants ont envahi presque tous les quartiers, de l’entrée de la ville jusqu’au centre-ville de Mirebalais.
Des témoins rapportent que plusieurs entreprises, notamment des centres de vente de téléphonie mobile et d’autres magasins, ont été pillés.
Le climat demeure extrêmement tendu dans cette commune du Bas-Plateau, selon des sources locales.

Haïti sécurité : Critiquer par le passé, la BSAP en renfort lors des opérations anti-gangs

Une résolution a été publiée ce jeudi 3 Avril 2025 au journal officiel Le Moniteur officialisant le déploiement des agents de la BSAP lors des opérations anti-gangs aux côtés de la Police Nationale et la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMS).
La détérioration de la sécurité dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que dans d’autres villes de province, l’actuel numéro du CPT Fritz Alphonse Jean veut grignoter quelques points que, ces devanciers n’ont pas pu profiter.Mr Fritz Jean répond aux appels de multiples citoyens qui ne cessent de demander l’implication de la BSAP dans dans la lutte contre l’insécurité.
À noter que la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) est une direction opérationnelle de l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP), placée sous la tutelle du Ministère de l’Environnement. Elle est affectée dans la surveillance environnementale des unités d’aires protégées et des sites écologiques en Haïti.
En fin de l’année 2023, la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) avait davantage fait parler d’elle par son engagement et son engouement lors de la construction du canal sur la rivière Massacre, symbole de l’union dans la commune frontalière de Ouanaminthe.
Dans le document du gouvernement qui favorise la mobilisation des agents de la BSAP, il indique dans l’un de ses articles que des modalités de soutien seront fournies à la Brigade, que les règles encadrant la collaboration de ses agents avec les forces de l’ordre seront fixées par un protocole d’accord établi entre les institutions concernées.

Des villes frontalières en liste pour de nouveaux territoire perdus

Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH 17) lance un cri d’alarme face à une situation d’urgence liée à l’insécurité dans le département du centre, notamment au niveau de Hinche, Belladère et Lascahobas. Selon une note rendue publique par SPNH 17 ce samedi 19 avril 2025, des alertes émanant de citoyens locaux et de membres de la diaspora, font état de menaces grandissantes provenant de groupes armés qui envisagent d’envahir ces régions paisibles pour y semer la terreur.

Selon le SPNH 17, la population du Plateau Central vive actuellement dans la peur, tandis que les gangs armés prévoient des attaques qui pourraient entraîner le chaos et pertes en vie humaines. Face à cette menace imminente, le syndicat appelle à une mobilisation sans délai des forces de sécurité nationales d’Haïti.

D’un autre côté, SPNH 17 interpelle le Directeur Général de la PNH, Rameau Normil et le chef du CSPN Didier Fils-Aimé pour prendre des mesures préventives face aux menaces imminente des groupes armés. Le syndicat exige également une intervention coordonnée entre la Police Nationale d’Haïti et les Forces Armées d’Haïti pour reprendre le contrôle du Plateau Central avant qu’il ne soit trop tard.

《L’exemple du 16 avril dernier, où les forces de l’ordre ont agi de manière unifiée pour contenir les manifestations contre l’insécurité, doit servir de modèle. Ce même niveau de coordination est essentiel pour contrer les gangs armés qui menacent aujourd’hui la stabilité la région du Plateau Central 》, souligne le SPNH 17 dans la note.

Face à cette situation, le syndicat formule trois recommandations urgentes : le lancement immédiat d’une opération conjointe militaire et policière dans l’ensemble du Plateau Central afin de contrecarrer les actions des gangs; la coupure totale des sources de financement en arme et munitions des gangs; des actions rapides et concrètes afin de combattre l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national.

Le SPNH 17 appelle également la communauté internationale, les organisations de défense des droits humains et les citoyens engagés à rester vigilants et à soutenir les efforts visant à rétablir la paix et la sécurité dans la région du Plateau Central.

Des soldats des Forces armées d’Haïti tombés à Kenscoff

Dans un communiqué publié le dimanche 20 avril 2025, le gouvernement a rendu hommage aux soldats des Forces Armées d’Haïti (FAD’H) tués à Kenscoff.

« C’est avec une profonde tristesse et une vive émotion que le Gouvernement de la République annonce la perte de trois de nos valeureux militaires, tombés ce dimanche à Kenscoff dans l’exercice de leur devoir sacré », peut-on lire dans le communiqué émis par la Primature.
Le gouvernement a salué le courage, la détermination et l’honneur dont ces membres des forces armées ont fait preuve.
Pour le gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé, ces soldats ne sont pas seulement des membres des Forces armées d’Haïti, mais aussi des fils dignes de la Nation, des défenseurs de notre souveraineté, dont le sacrifice suprême ne sera jamais oublié.
« Leur engagement nous rappelle, avec force, que la liberté et la sécurité ont un prix. Un prix parfois payé dans le sang de nos plus braves », poursuit le communiqué, tout en saluant la mémoire des victimes et en présentant ses condoléances les plus émues à leurs familles, à leurs frères d’armes, ainsi qu’au peuple haïtien.
«Leur sacrifice renforce notre détermination commune à reprendre le contrôle de notre territoire et à rétablir la paix. L’État haïtien, à son plus haut niveau, est totalement mobilisé dans la lutte contre l’insécurité. Cette bataille pour la sécurité, la dignité et la souveraineté du peuple haïtien est une priorité nationale. Et cette bataille, nous la mènerons ensemble, avec courage, discipline et unité, jusqu’à la victoire», conclut le gouvernement.

Pour rappel,des policiers et militaires se comportaient comme anti-manifestation contre l’insécurité le 16 Avril dernier.