Haïti protestation : La PNH s’oppose aux manifestations anti-viv ansanb
Plusieurs dizaines de personnes ont une nouvelle fois foulé le macadam ce mercredi dans la commune de Delmas pour manifester contre l’insécurité persistante. Arrivée au Haut-Delmas, la manifestation a été dispersée à coup de gaz lacrymogènes par des policiers qui n’ont aucun problème avec l’insécurité .
C’est une situation qui n’en finit plus dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince où l’insécurité bat son plein dans divers quartiers, contraignant ainsi leurs résidents à abandonner leurs domiciles. Un peu partout dans la capitale haïtienne, c’est la désolation qui prend place comme s’il s’agit d’une scène d’après guerre.
Fatiguée, la population civile, laissée pour contre, n’a nul autre perspective que d’exiger des autorités concernées la protection de leur vie. Une mission qui jusque-là semble loin d’être accomplie pendant que les bandits armés de la coalition terroriste “Viv Ansanm” continue de semer le deuil au sein de la population.
Comme c’était le cas en début de la semaine dernière, plusieurs dizaines de personnes ont foulé ce mercredi le macadam pour dénoncer l’aggravation de la crise sécuritaire, et réclamer des autorités concernées des mesures concrètes visant à juguler la violence des gangs.
Alors que les manifestants pacifiques longeaient l’autoroute de Delmas, les forces de l’ordre ont une nouvelle fois fait usage abusif de gaz lacrymogènes. Des personnes ont reçu les projectiles en pleine face démontrant la brutalité dont fait preuve les agents de l’ordre prompts à stopper des manifestations contre l’insécurité qu’à combattre les gangs armés.
À noter que mercredi dernier plusieurs milliers de personnes issues de diverses localités de Port-au-Prince notamment Canapé-Vert, Solino et Lalue avaient investi les rues de la capitale. Comme aujourd’hui, les manifestants avaient été brutalisés par la Police alors qu’ils exhortaient les responsables à prendre des mesures concrètes visant à neutraliser la violence des gangs.
Il faut souligner que les protestataires de ces localités avaient prévu une manifestation pour ce mercredi. Ils l’ont annulé à la dernière minute, prétextant prendre cette mesure pour éviter que des groupes politiques viennent infiltrer leur mouvement.