Atteinte d’un cancer du côlon, la journaliste Matiado Vilmé sollicite le soutien des âmes charitables pour une intervention spécialisée à l’étranger

La journaliste haïtienne Matiado Vilmé, 35 ans, connue pour son travail à VOA Kreyol, fait face à une situation sanitaire de plus en plus critique. Diagnostiquée d’un cancer du côlon il y a près de deux ans, son état ne cesse de se dégrader, malgré un parcours médical long et éprouvant.
Une intervention chirurgicale, réalisée en juillet 2024, avait laissé entrevoir une amélioration. Mais les mois suivants ont malheureusement révélé une rechute. Bien qu’elle continue à exercer sa profession, les effets de la maladie se font de plus en plus ressentir. Les médecins estiment désormais que le cancer aurait commencé à se propager aux os, rendant la situation encore plus urgente.
Les spécialistes recommandent une radiothérapie ciblée, seul moyen d’endiguer la progression de la maladie à ce stade. Or, ce traitement n’est pas disponible en Haïti. Pour avoir une chance de survie, Matiado Vilmé doit impérativement se rendre à l’étranger.
Face à cette urgence, la journaliste lance un appel à la solidarité. Un soutien financier et logistique est indispensable pour couvrir les frais de déplacement et de traitement, dans l’espoir de prolonger sa vie et de poursuivre son combat contre le cancer.

Diplomatie : Haïti a un nouvel ambassadeur en République Dominicaine

Ce jeudi, l’ambassadeur d’Haïti, Emmanuel Fritz Longchamp, a présenté ses lettres de créance au président Luis Abinader lors d’une cérémonie qui s’est tenue dans la salle des ambassadeurs du Palais national de la République Dominicaine.

Le poste de haut représentant diplomatique haïtien en République Dominicaine était vacant depuis 2022 jusqu’à ce que le diplomate Fritz Longchamp soit nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire dans le pays par le gouvernement haïtien en février de cette année.
Le poste est devenu vacant en 2022 suite au limogeage de l’ambassadeur haïtien de l’époque, Smith Augustin, qui a été démis de ses fonctions par le gouvernement haïtien dans un contexte de tensions avec le pays voisin.
Haïti et la République dominicaine ont connu des relations diplomatiques tendues en raison de divers facteurs, comme la construction d’un canal d’irrigation sur la rivière Dajabón-Masacre par le pays voisin.
Face à la crise sans précédent qu’a traversée Haïti, à cause des gangs armés, ainsi que de l’affaiblissement de sa structure institutionnelle et de la construction du canal – que le président Abinader a qualifié de « provocation » – le gouvernement dominicain a fermé ses consulats en Haïti et a également fermé les frontières terrestres, maritimes et aériennes.
En outre, les vols commerciaux et de fret ont été suspendus.
Avec l’arrivée de Longchamp au siège diplomatique de Saint-Domingue, une nouvelle phase commence qui pourrait conduire au rétablissement du dialogue et de la coopération entre les deux pays.
Malgré l’absence d’un ambassadeur haïtien dans le pays, il y avait toujours un chef de mission à l’ambassade d’Haïti qui maintenait les discussions entre les deux pays, a rapporté le ministère dominicain des Affaires étrangères à Listín Diario.

Une nouvelle date pour le procès de l’assassinat de Jovenel Moïse en terre américaine

Le procès fédéral de cinq hommes accusés d’avoir participé à l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, prévu d’abord pour mars 2025 puis repoussé à septembre, est désormais fixé à mars 2026. Il se tiendra donc près de cinq ans après l’attaque mortelle du 7 juillet 2021, survenue à la résidence privée du président à Pèlerin 5.
La demande de report, déposée par la défense d’Arcangel Pretel Ortiz, l’un des principaux accusés, et appuyée par James Solages, Antonio Intriago et Walter Veintemilla, a été acceptée par la juge Jacqueline Becerra, du district sud de la Floride.
La défense affirme n’avoir pu consulter qu’environ 25 % des preuves transmises par le gouvernement américain, en raison du volume considérable. Seul Christian Sanon, un pasteur haïtiano-américain également poursuivi, s’est opposé à ce nouveau délai.
Selon le Miami Herald, le dossier contient plus de 2,5 millions de messages, courriels et documents à analyser. Les autorités américaines ont également du mal à obtenir les témoignages de plusieurs personnes clés, notamment parmi les mercenaires colombiens impliqués dans l’opération.
Ce nouveau report renforce les inquiétudes autour d’une possible impunité. Près de cinq ans après l’assassinat de Jovenel Moïse, la justice haïtienne n’a toujours pas avancé, et le procès aux États-Unis tarde à démarrer. Beaucoup craignent que la vérité ne soit jamais pleinement révélée, et que ce crime d’État reste, comme tant d’autres, sans véritable réponse

Haïti santé : Provisoirement, Canapé-vert va accueillir l’Hôpital général

Fermé depuis Février 2024 pour des raisons de sécurité, l’Hôpital Général, reprendra ses activités dans un site provisoire au Canapé-Vert. Une décision annoncée par le conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles, sans préciser pourtant de date officielle.
Le CP a fait cette annonce le mercredi 28 mai 2025, à notre rédaction. Selon lui, cette relocalisation est temporaire et ne concerne que les services fondamentaux, a-t-il précisé, insistant sur le fait que le but est d’assurer une continuité minimale de soins, en attendant de pouvoir réintégrer les locaux de la rue Saint-Honoré.
« Il est important d’ouvrir un hôpital, bien que c’est provisoire, afin de donner l’accès au soin à la population », a déclaré Dr Gilles, tout en déployant la dégradation du système sanitaire depuis l’escalade de la violence dans la capitale.
L’ HUEH manquait cruellement au système sanitaire du pays. D’autant plus que les autres infrastructures hospitalières peinent à répondre à la demande croissante. L’Hôpital Universitaire de La Paix, situé à Delmas 33, est déjà saturé. Quant à l’Hôpital Éliazar Germain, seul établissement public de Pétion-Ville, il est dépassé.
Rappelons que cette relocalisation intervient après une tentative de réouverture le 24 décembre 2024 dans laquelle une fusillade s’est produite aux abords de l’Hôpital et a fait plusieurs victimes, dont un policier et deux journalistes

Une tension règne à Torcel : la PNH frappe fort avec des drones kamikazes.

La Police nationale d’Haïti (PNH) a lancé, ce jeudi, une opération de grande envergure contre le redoutable gang Kraze Baryè, dirigé par Vitelhomme Innocent. Selon des sources locales, plusieurs drones kamikazes ont été déployés dans la zone de Torcel, à Tabarre 53. Au moins cinq d’entre eux auraient explosé, visant des repaires stratégiques du groupe armé.
Cette intervention a provoqué un vent de panique au sein du groupe Kraze Baryè . De nombreux membres, surpris par la violence de l’opération, auraient tenté de fuir précipitamment la zone. Mais le quartier était déjà encerclé par les forces de l’ordre, qui avaient préparé un dispositif de sécurité renforcé autour du périmètre ciblé.
Des brigades venues des communes environnantes ont été mobilisées en appui, avec pour mission d’intercepter tout fuyard.

Haïti Kidnapping: deux personnes enlevées à Delmas 31

Une nouvelle opération de kidnapping s’est produite ce vendredi matin dans la commune de Delmas, plus précisément à Delmas 31, sur la rue Barbe De Marbois, en face de l’église Baptiste Eben-Ezer.
Selon les premières informations disponibles, trois personnes se trouvaient à bord d’un véhicule lorsque des individus armés ont surgi. Deux des passagers ont été enlevés, tandis que le chauffeur aurait réussi à prendre la fuite.

Cet événement vient s’ajouter à une série de kidnappings enregistrés ces dernières semaines dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, alimentant l’inquiétude d’une population déjà confrontée à une grave crise sécuritaire.
L’identité des victimes n’a pas encore été révélée. D’après les premiers éléments recueillis, les ravisseurs auraient utilisé un véhicule de marque Subaru pour commettre l’enlèvement. Aucune image ni numéro de plaque d’immatriculation n’a pour l’instant été communiqué à la presse

Décès : L’ancien président uruguayen José «Pepe» Mujica est mort à l’âge de 89 ans

« C’est avec une profonde douleur que nous annonçons que notre camarade Pepe Mujica est décédé. Président, militant, référent et guide. Tu vas beaucoup nous manquer, cher vieux », a écrit Yamandu Orsi sur le réseau social X. Surnommé le « président le plus pauvre du monde », Pepe Mujica avait révélé en début d’année que son cancer de l’œsophage diagnostiqué en mai 2024 s’était propagé et que son corps vieillissant ne supportait plus les traitements.
L’Uruguay pleure la mort de José « Pepe » Mujica, décédé ce mardi 13 mai à l’âge de 89 ans, selon l’annonce du président Yamandú Orsi. Ancien guérillero devenu président (2010-2015), Mujica était mondialement connu pour sa simplicité et son rejet des privilèges du pouvoir. Il vivait dans une ferme modeste et versait l’essentiel de son salaire à des œuvres sociales.
Né le 20 mai 1935, Mujica fut député, sénateur et fondateur du Mouvement de participation populaire (MPP). Il s’était retiré de la vie politique en 2020, mais avait soutenu activement la campagne présidentielle de 2024. Sa disparition laisse un grand vide au sein de la gauche latino-américaine.

Haïti festivité 18 mai : le gouvernement évite Arcahaie pour cause d’insécurité

Le gouvernement haïtien, par le biais du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique, a annoncé que les célébrations officielles du 18 mai se tiendront cette année dans la ville du Cap-Haïtien. Un choix qui, pretextant de la décentralisation, illustre surtout l’incapacité des autorités à garantir la sécurité dans les hauts lieux symboliques de la République.

Abandon de la citée du drapeau

Arcahaie, berceau du drapeau haïtien, et Port-au-Prince, capitale administrative et politique, sont manifestement écartées des festivités, alors qu’elles devraient être au cœur de cette commémoration. Ce repli vers le Nord trahit une forme de désertion symbolique, voire une fuite face à une situation sécuritaire que le pouvoir actuel semble avoir totalement abandonnée.
Derrière les discours sur l’unité nationale et les valeurs républicaines, le contraste avec la réalité est frappant. Le gouvernement célébrera le drapeau sous le thème « YON SÈL DRAPO, YON SÈL PÈP, YON SÈL NASYON », alors que des pans entiers du territoire national échappent à son contrôle. Le bicolore flotte à peine dans certains quartiers de Port-au-Prince, pris en otage par des groupes armés.
Loin de raviver la conscience collective, cette célébration délocalisée souligne surtout la perte de souveraineté sur des lieux historiques. Au lieu de faire front, le pouvoir recule. Et le symbole du drapeau se retrouve, cette année encore, sans bastion.

Un nouveau comité au commande de l’UEH

Entre solidarité et émotion, la Faculté des Sciences humaines (FASCH) a officiellement met en place, le 12 mai 2025, son nouveau Conseil de coordination. Composé des professeurs Josué Vaval, Jérôme Paul Eddy Lacoste et Roosevelt Millard,un trio qui dirigera la faculté jusqu’en 2029 afin de créer une stabilite et une gestion rationnelle . L’événement s’est tenu dans les locaux du rectorat, loin du bâtiment originel, désormais sous contrôle de groupes armés.

La cérémonie a réuni enseignants, cadres, membres du personnel et proches, mais aussi des autorités universitaires comme le recteur Dieuseul Prédélus et les vice-recteurs aux affaires académiques et à la recherche. Le recteur a salué le travail de la FASCH, notamment dans la mise en œuvre du système de crédits, tout en insistant sur les défis auxquels la nouvelle équipe devra faire face. Il a promis l’appui du Conseil exécutif de l’UEH dans un contexte de grave instabilité.
Le professeur Josué Vaval, visiblement touché, a remercié ceux qui ont soutenu le processus électoral et exprimé son admiration pour le personnel qui maintient la faculté debout malgré les dangers. Il a exprimé sa foi en un retour au local de l’Avenue Christophe et salué les efforts du rectorat pour assurer la survie de l’UEH.

Corruption monnaie courante dans les administrations publique

Entre septembre et novembre 2024, plus de 3,6 millions de gourdes qui devaient alimenter les caisses de l’État ont été détournées, selon les conclusions de l’ULCC. Le stratagème consistait à délivrer des passeports sans que les timbres fiscaux exigés par la Direction générale des impôts (DGI) ne soient payés. Sur 736 dossiers analysés, 556 ont été traités de manière frauduleuse.

L’enquête pointe un compte informatique illégal, créé sous le nom de Fernando Victor, et utilisé pour gérer en dehors du circuit officiel les demandes de passeports. Stéphane Vincent a reconnu devant les enquêteurs avoir eu le contrôle exclusif de ce compte, écartant ainsi toute hypothèse de piratage. Le rapport décrit un plan prémédité et coordonné pour détourner les fonds publics.

Trois autres noms sont également cités dans l’affaire en l’occurence Lesly Saint Juste, chef du CRLDI à la SONAPI, ainsi que Marriantha Merone et Rubens Pauleon, anciens responsables du CRLDI de Pétion-Ville. Tous sont soupçonnés d’avoir activement participé à la mise en place de cette fraude organisée.
En réponse, l’ULCC recommande un audit complet financier et informatique de la DIE sur la période mentionnée, la mise en place d’un accès direct à la base de données de la DGI pour la vérification des timbres fiscaux en temps réel, et surtout, l’engagement de poursuites judiciaires contre les principaux concernés pour abus de fonction, détournement de biens publics et association de malfaiteurs.
Cette affaire illustre, une fois de plus, la faiblesse des mécanismes de contrôle au sein des institutions publiques haïtiennes, exposées à des formes de corruption de plus en plus structurées et enracinées.

Dans son discours inaugural, Stéphane Vincent a souligné sa responsabilité de renforcer les capacités opérationnelles de l’institution. Il a réaffirmé son engagement envers la circulaire du 25 juin 2024, qui vise à redresser l’administration publique et à lutter contre la corruption.