Haïti santé : Provisoirement, Canapé-vert va accueillir l’Hôpital général

Fermé depuis Février 2024 pour des raisons de sécurité, l’Hôpital Général, reprendra ses activités dans un site provisoire au Canapé-Vert. Une décision annoncée par le conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles, sans préciser pourtant de date officielle.
Le CP a fait cette annonce le mercredi 28 mai 2025, à notre rédaction. Selon lui, cette relocalisation est temporaire et ne concerne que les services fondamentaux, a-t-il précisé, insistant sur le fait que le but est d’assurer une continuité minimale de soins, en attendant de pouvoir réintégrer les locaux de la rue Saint-Honoré.
« Il est important d’ouvrir un hôpital, bien que c’est provisoire, afin de donner l’accès au soin à la population », a déclaré Dr Gilles, tout en déployant la dégradation du système sanitaire depuis l’escalade de la violence dans la capitale.
L’ HUEH manquait cruellement au système sanitaire du pays. D’autant plus que les autres infrastructures hospitalières peinent à répondre à la demande croissante. L’Hôpital Universitaire de La Paix, situé à Delmas 33, est déjà saturé. Quant à l’Hôpital Éliazar Germain, seul établissement public de Pétion-Ville, il est dépassé.
Rappelons que cette relocalisation intervient après une tentative de réouverture le 24 décembre 2024 dans laquelle une fusillade s’est produite aux abords de l’Hôpital et a fait plusieurs victimes, dont un policier et deux journalistes

Les mauvais traitements inhumains des Haïtiens en République dominicaine interpellent le MAE

Le Ministère haïtien des Affaires Étrangères a exprimé, ce jeudi, sa profonde préoccupation face aux traitements jugés inhumains infligés à des ressortissants haïtiens en République Dominicaine, en particulier des femmes enceintes et allaitantes.
Dans un communiqué officiel, le chancelier Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste a mandaté l’Ambassade d’Haïti à Saint-Domingue, sous la direction de l’ambassadeur Emmanuel Fritz Longchamps, pour intensifier les efforts de protection des citoyens haïtiens, organiser des rapatriements volontaires dans le respect de la dignité humaine, et exiger la garantie de leurs droits fondamentaux.
Les zones frontalières de Dajabón et Fruisa, particulièrement touchées, ont été spécifiquement mentionnées comme prioritaires dans les mesures envisagées

Haïti festivité 18 mai : le gouvernement évite Arcahaie pour cause d’insécurité

Le gouvernement haïtien, par le biais du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique, a annoncé que les célébrations officielles du 18 mai se tiendront cette année dans la ville du Cap-Haïtien. Un choix qui, pretextant de la décentralisation, illustre surtout l’incapacité des autorités à garantir la sécurité dans les hauts lieux symboliques de la République.

Abandon de la citée du drapeau

Arcahaie, berceau du drapeau haïtien, et Port-au-Prince, capitale administrative et politique, sont manifestement écartées des festivités, alors qu’elles devraient être au cœur de cette commémoration. Ce repli vers le Nord trahit une forme de désertion symbolique, voire une fuite face à une situation sécuritaire que le pouvoir actuel semble avoir totalement abandonnée.
Derrière les discours sur l’unité nationale et les valeurs républicaines, le contraste avec la réalité est frappant. Le gouvernement célébrera le drapeau sous le thème « YON SÈL DRAPO, YON SÈL PÈP, YON SÈL NASYON », alors que des pans entiers du territoire national échappent à son contrôle. Le bicolore flotte à peine dans certains quartiers de Port-au-Prince, pris en otage par des groupes armés.
Loin de raviver la conscience collective, cette célébration délocalisée souligne surtout la perte de souveraineté sur des lieux historiques. Au lieu de faire front, le pouvoir recule. Et le symbole du drapeau se retrouve, cette année encore, sans bastion.

Haïti : Réforme du service de légalisation des pièces au MAE

Dans une note parvenue à notre rédaction, le Ministère des Affaires Étrangères et des Cultes a annoncé, le mardi 6 mai 2025, la modernisation de son service de légalisation, une réforme initiée le 28 novembre 2024 et entrée en vigueur depuis janvier 2025. Cette refonte vise à améliorer la qualité du service public en réduisant les délais de traitement des documents de vingt jours à seulement 48 heures.

Le service de légalisation joue un rôle crucial dans la validation de documents administratifs ou judiciaires destinés à un usage international. Il traite aussi bien les actes produits en Haïti pour l’étranger que ceux émis à l’extérieur et à utiliser sur le territoire national. Les Haïtiens vivant à l’étranger y trouvent également un appui pour régulariser leur situation migratoire.
Cette modernisation vise également à limiter le recours aux intermédiaires, réduire la corruption et prévenir les fraudes, autant de pratiques nuisibles au fonctionnement de l’administration et aux finances publiques. Le ministère insiste sur le caractère universel et non discriminatoire du service, accessible à tous les citoyens sur présentation du document, du timbre et du reçu de la Direction générale des Impôts (DGI).
Par ailleurs, une phase de décentralisation est prévue. Un premier bureau devrait bientôt ouvrir dans le grand Nord afin de rapprocher les services administratifs des populations éloignées de la capitale et de renforcer la continuité du service public.

Viv Ansanb et Gran grif déclarer coalition terroriste Le CPT salue cordialement les Etats-unis

Dans une note rendue publique le dimanche 4 mai, le Conseil présidentiel de Transition (CPT) salue la décision des États-Unis sortie, le 2 mai dernier portant sur la classification des gangs haïtiens parmi les organisations terroristes. L’organe exécutif en profite pour réaffirmer son engagement dans la lutte contre le crime transnational qui gangrène le pays et appelle à la collaboration internationale.

Cette déclaration officielle intervient environ 48 heures après l’annonce du gouvernement américain reconnaissant les gangs haïtiens comme des entités terroristes. Une décision que le CPT qualifie de « pas important dans la bataille contre les violences enracinées sur le territoire national ».
Pour le Conseil présidentiel de Transition, la crise sécuritaire en Haïti dépasse largement une simple guerre de territoires entre groupes armés. Il s’agit, selon la note, d’un phénomène de criminalité transnationale impliquant des réseaux de trafic de drogue, d’armes, de personnes, de blanchiment d’argent, entre autres. Des groupes qui exploitent le territoire haïtien comme base logistique, plongeant la population dans un climat de terreur : enlèvements, pillages, incendies, meurtres, viols et violences diverses.
Le CPT affirme avoir prévu dans son « budget de guerre » les moyens nécessaires pour faire face à ces réseaux et appelle à une mobilisation à la fois nationale et internationale. Il a notamment demandé au Premier ministre de veiller à ce que le ministre de la Justice donne des instructions claires aux autorités judiciaires pour traquer et poursuivre les responsables, même en dehors du pays.

Des soldats des Forces armées d’Haïti tombés à Kenscoff

Dans un communiqué publié le dimanche 20 avril 2025, le gouvernement a rendu hommage aux soldats des Forces Armées d’Haïti (FAD’H) tués à Kenscoff.

« C’est avec une profonde tristesse et une vive émotion que le Gouvernement de la République annonce la perte de trois de nos valeureux militaires, tombés ce dimanche à Kenscoff dans l’exercice de leur devoir sacré », peut-on lire dans le communiqué émis par la Primature.
Le gouvernement a salué le courage, la détermination et l’honneur dont ces membres des forces armées ont fait preuve.
Pour le gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé, ces soldats ne sont pas seulement des membres des Forces armées d’Haïti, mais aussi des fils dignes de la Nation, des défenseurs de notre souveraineté, dont le sacrifice suprême ne sera jamais oublié.
« Leur engagement nous rappelle, avec force, que la liberté et la sécurité ont un prix. Un prix parfois payé dans le sang de nos plus braves », poursuit le communiqué, tout en saluant la mémoire des victimes et en présentant ses condoléances les plus émues à leurs familles, à leurs frères d’armes, ainsi qu’au peuple haïtien.
«Leur sacrifice renforce notre détermination commune à reprendre le contrôle de notre territoire et à rétablir la paix. L’État haïtien, à son plus haut niveau, est totalement mobilisé dans la lutte contre l’insécurité. Cette bataille pour la sécurité, la dignité et la souveraineté du peuple haïtien est une priorité nationale. Et cette bataille, nous la mènerons ensemble, avec courage, discipline et unité, jusqu’à la victoire», conclut le gouvernement.

Pour rappel,des policiers et militaires se comportaient comme anti-manifestation contre l’insécurité le 16 Avril dernier.